lundi 25 février 2008

geek / raphaël denis-callier

Une passion pour les années 50, 60, 70, 80 ou 90 ?
Vous êtes incollable en cinéma ou en musique ? 
Vous vous passionnez 
pour la culture à travers 
le journalisme ?
Bref, quelque chose 
vous passionne ?
Vous avez un geek qui 
sommeille en vous.

Le geek, fada, fou ou même crétin désigne un clown 
de carnaval. Au départ, 
le terme vient de l’américain freak, «monstre de foire» explique David Peyron, réalisant une thèse en sociologie sur la culture geek.

Le monstre de foire aujourd’hui est l’intello 
mis de coté à l’école. 
Le voisin «autistement» passionné d’informatique 
que l’on va voir quand 
on a un problème avec son ordinateur. Le sportif amateur qui porte ses chaussures 
de foot pendant la journée 
ou qui dort avec ses rollers.

Le grand public sous-entend que le geek est passionné 
par la technologie, la «sf» (science fiction), les jeux vidéo ou associés. 
Mais, heureusement pour nous,
 la «culture» geek va bien 
plus loin et nous prouve qu’en chacun de nous sommeille 
un geek.
C’est le 9 décembre 2001 : 
un article signé Steve Silberman dans Wired : 
“the geek syndrome” 
a annoncé une très forte fréquence d’autisme 
et de syndrome d’Asperger parmi les enfants des informaticiens de la Silicon Valley (USA). L’expression est restée, surtout pour les personnes atteintes du syndrome d’Asperger. Le geek est alors devenu sociable aux yeux de tous. Au moment où les passions “caricaturales” sont devenues culturelles et surtout, 
très lucratives...

Pour le comprendre, il faut remonter 20 ans en arrière, une génération qui est née avec la libération culturelle 
(fin 70) et corporelle et qui n’a pas connu la guerre. 
Ils ont entre 20 et 30 ans, 
ils découvrent l’informatique 
et le rêve de nature de 
leurs parents s’envolent dans 
une passion folle pour 
ce que la société a créé 
de plus lucratif, la technologie 
grand public.
A cette époque, le terme 
geek n’existe pas, il n’a pas d’intérêt à exister. On parle 
de nerd (désignant un nœud dans un réseau éléctronique), d’Otaku au Japon...

En 20 ans, la “technologie grand public” est passée 
par tous les arts, sous toutes les formes (jeux, inspiration de roman en tout genre, médecine, le cinéma 
et ses effets spéciaux, 
le sport...). Elle a été suivie 
par la génération, qui, 
au fur et à mesure, a cumulé une culture grandissante 
qui est passée d’anecdotique 
à générale...
La culture geek est née, grandissante chaque jour, partant de ce que les “bonnes” personnes ne veulent 
pas. Elle devient référence 
pour elles parce que 
plus pointue dans leur propre domaine parce qu’arrivant 
par la porte “professionnelle” 
à chaque fois. Le geek 
ne se trompe pas, il va préférer un forfait “pro” 
pour son téléphone mobile plus que le forfait “d’jeune” (on se souvient de l’effet millenium du forfait sfr).

La geek est enfin respectée 
par le grand public fin 90 
avec Matrix, balbutiement 
d’un thème récurant 
chez le geek où il sauve 
le monde de son ordinateur, thème déjà abordé dans plusieurs jeux, livres ou même films auparavant mais qui 
était resté très underground car la technologie n’était 
pas passée par le médium 
du cinéma.

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