mardi 2 juin 2009

le packaging événementiel / didier saco


merveille du temps qui passe et qui nous éclaire sur le mouvement perpétuel des mutations de tous les composants du monde qu’il nous incombe d’ajuster sans cesse pour pouvoir en vivre

la dynamique est inexorable, c’est tout le drame de general motors, première entreprise us qui s’est crue éternelle et s’est arrêtée aux années 90, sans prendre garde au monde qui tourne, au désir croissant de petites cyclindrées et au rejet tout aussi croissant des puissantes 4 x 4

le packaging tient salon porte de versailles, à paris les 03 et 04 juin et, comme le monde, le packaging évolue en permanence / comme les produits, comme ceux qui les fabriquent et comme ceux à qui ils sont destinés

trois acteurs majeurs autour de cette énergie : la marque, le produit et le client, s’il veut bien le devenir
nulle marque aujourd’hui ne peut se targuer de tenir une clientèle captive / un nomadisme généralisé, de gré ou de force, amène tout un chacun à précariser ses habitudes de consommation et à passer de la grande surface à la boutique, via la vente par internet

le produit doit faire ses preuves, et les promesses de la communication et du marketing doivent être tenues, et vérifiables par tous et à tout moment

quant à l’événement, le seul mot fait frémir tant nous sommes sollicités avec une régularité effrayante, et trop souvent violemment

il incombe donc au packaging événementiel de savoir porter l’information et d’inciter l’acte d’achat , là ou habituellement il se fait, avec les formes, les mots et les matières qui savent informer et convaincre

le rôle du designer y est essentiel pour trois raisons simples
- la première est liée à la marque et à son écoute / la nouveauté d’un produit n’est pas suffisante pour en assurer le succès / le rôle du designer est de savoir l’intégrer à la fois dans une dynamique collective de l’histoire de la marque et dans celle de son environnement
- la seconde est liée au client / quel récit sur le pack, quel usage, quelle durée de vie ?
- et la troisième est notre histoire collective, à dimension universelle / comment la marque, le produit et ses packagings / primaire, secondaire et tertiaire si nécessaire / s’inscrivent t’ils dans la dynamique du plus grand nombre ?

le rôle du designer est de savoir établir un rapport adulte entre la marque et ses clients / non pas “raconter des histoires” mais installer une logique cohérente de récit
le temps des promesses incantatoires / laver plus blanc, rester toujours jeune, manger sain / est révolu
nul n’est dupe sur les lessives, les crèmes de soins et les tomates vendues en toutes saisons

plus de simplicité de lecture, plus de facilité d’ouverture, plus de souplesse de transport et plus de récit crédible, conformité à la réglementation européenne reach / le designer inscrit son travail dans les projets de tracabilité, de durée de vie, de développement durable et de transmission d’informations des marques

le packaging événementiel est une prise de parole plus forte / pour ne pas être intempestive, elle doit légitimer un rapport plus juste entre produit, client et évènement

ce que le client attend, c’est un produit nécessaire et clair, et son accès le plus léger possible
l’événement peut être le commencement d’une réflexion, initiée par le designer, attendue par le client et portée par la marque: le no pack

no pack : comment permettre l’accès le plus direct, le plus simple et le plus clair du produit à son destinataire et concevoir le process qui imagine le moins possible : moins de matière, moins de transport et moins d’énergie dispersés


pack & gift, porte de versailles à paris les 03 et 04 juin /
- conférence le packaging événementiel le 03 juin à 10heures animée par jean-jacques urvoy, avec corinne brand / alcan packaging beauty, michel calibani / ulteam, catherine faucheux / mona lisa, olivier orain / oorain company et didier saco / didier saco design
- intervention le 03 juin à 11heures 30 sous la profusion des codes événementiels, combien de stratégies de marque par marina cavassilas, direction des études sémiologiques et fondatrice de semiopolis, société d’études sémiologiques

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