lundi 21 juillet 2008

vert design, ou l’innovation, vecteur essentiel de la reprise / didier saco


chaque se souvient, qui a dépassé 32 ans, de vert baudet, marque vpciste innovante de vêtements de qualité pour enfants sensibles destinée aux parents soucieux du confort de leur progéniture et vendue par correspondance / l’une des premières sur le marché français / innovation majeure

une hirondelle ne fait pas le printemps, et ce n’est pas le design seul qui pourra relancer une croissance stagnante, booster une confiance erratique et détendre des donneurs d’ordre figés

l’innovation, si

olivier assouly analyse la construction du marché du goût et date des années 80, dans les nations industrialisées, le moment où, les marchés étant devenus saturés, grand nombre de marques ont déployé multes artifices esthétiques, grâce au design et à la communication, pour stimuler ou simplement maintenir la consommation, en privilégiant des produits superflus avant qu’utilitaires, la sensibilité plus que la raison, les émotions plus que la rationalité, la jouissance plus que l’utilité et en donnant goût pour l’objet dont personne n’a réellement besoin

quatre décennies ont passées, les marchés ne sont plus saturés mais gavés et les nouvelles générations arrivent, tentées par le no logo, la décroissance et la marche à pied

que nous demande le marché aujourd’hui ? créer, produire ou imaginer, tester, essayer ou assurer ?

l’innovation ne consiste ni à reproduire, ni à varier des fondamentaux déjà usés mais à construire sur de nouveaux matériaux, de nouveaux usages et de nouvelles finalités, tout en sachant intégrer les expériences passées

l’innovation repose sur des paroles, sur des gestes, sur des intentions et sur des projets, c’est-à-dire sur des normes et des valeurs intelligibles et partagées par toute une communauté

l’innovation, pour être pertinente et féconde, passe par l’acquisition et l’application constante de l’histoire des histoires, celle des signes et des codes, des couleurs, des structures et des formes

un logotype, un packaging, une affiche, une scénographie, un mobilier peuvent être, bien sûr, conçus sans connaître les significances et les valeurs du bleu et du vert, du flou et du flouté, du carré, du carton, de l’oberflex et du bamboo, tout comme l’on peut écouter un concert sans savoir déchiffrer une partition et lire jim harisson sans avoir véçu aux états unis

mais le temps est juste compté et les budgets restreints / les risques ne font plus recette

la sémiotique en design n’est pas nécessaire, bien sûr / elle est juste indispensable

olivier assouly, le capitalisme esthétique, essai sur l’industrialisation du goût, cerf, 23.00 euros

100% design les 18, 19, 20 et 21 septembre à londres, tout aussi indispensable

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