lundi 1 février 2010
design et équilibre / didier saco
design décoratif, expressif, minimal géométrique, biomorphique, néopop, conceptuel, néo-dada/surréaliste, néodécoratif : chacun essaie de caser le design, selon ses affinités et ses proximités, ses histoires et ses projets
au-delà des cases, des formes et des appelations, l’essentiel nécessaire à tout projet design, qu’il soit industriel, produit, graphique ou de service est l’équilibre
l’équilibre, c’est le temps nécessaire à la validation de l’idée et de l’intuition
l’équilibre, c’est l’installation de l’idée dans le réel et la confrontation nécessaire du projet avec le marché
l’équilibre, c’est ce qui fait qu’un projet est juste, pertinent et efficient et qu’il marche
la réduction du temps imparti à la création, aux études et aux tests, liée souvent à l’implication des actionnaires qui demandent aux marques des retours sur investissements à 3 mois, soit des délais extrèmement courts pour concevoir, tester et lancer sur les marchés, limite le temps de l’analyse, indispensable pour valider l’idée
en même temps, le développement de nouvelles méthodes de conception et de fabrication, les procédés de moulage par soufflage, par rotation et sous vide, de même que le prototypage rapide, nous permettent de concevoir plus simplement
accompagner le projet durant sa fabrication, si lointaine soit-elle, due à la mondialisation et durant sa distribution est indispensable pour en garantir l’équilibre
c’est quand le produit est commercialisé, quand le logotype est en drapeau, quand la scénographie est installée, quand le packaging est sur linéaires et que le site est en ligne que se construit l’équilibre, entre l’intention de la création, les contraintes de la marque et les réalités du marché, ses besoins, ses attentes et ses désirs
la possibilité de pouvoir intervenir, non plus seulement à la source, mais en cours et après livraison, doit être prévue dès la conception de tout projet : c’est la provision, dans tout budget de création, de la rémunération nécessaire à l’analyse des étapes passées, de l’évolution des marchés et des échos, de la presse, de la concurrence, des forces de vente et des publics
combien de projets sont demeurés au bord de l’eau, combien de mobiliers restés prototypes, combien de lancements ajournés, par manque de temps pour comprendre, ajuster, enrichir, développer, équilibrer et, parfois, recommencer
ce temps est celui de la réflexion pour écouter, comprendre, analyser et pouvoir modifier une forme, un angle, une matière, une couleur, un mot, une circulation
ce temps-là est aussi important que celui de la création pour assurer la pertinence, l’impact et le succès
l’équilibre, c’est l’intégration des flux, des opinions, des blogs, des mutations rapides des comportements qui interviennent dans l’évolution des projets et doivent pouvoir être partie prenante et constante
la technologie nous le permet / permettons à la conception d’être de tous les feux et toutes les étapes des projets, et non pas la seule première ligne des budgets
quant à la définition de l’équilibre, elle relève de chacun d’entre nous / cela peut être toute une vie, toute une œuvre consacrée à une idée, un fil rouge / pour claude parent, architecte, c’est la fonction oblique, niveau par niveau, qui permet l’élévation dans la continuité du parcours et efface toute construction en hauteur, pour bernard venet, c’est la courbe et pour peter knapp, c’est la photographie, de l’art plastique à la direction artistique de elle et aux arts appliqués
peter knapp à la galerie guillaume jusqu’au 13 03 / avant l’infini, 32 rue de penthièvre paris 8
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