mardi 25 octobre 2011
design / des nouvelles de nulle part / didier saco
“la ville radieuse”, comme la cité radieuse de le corbusier à marseille, promise et érigée par la reconstruction européenne après 1945, était la réponse architecturale à toutes les barbaries du siècle dernier et dont 1984, publié par george orwell en 1949 pourrait être l’emblème littéraire
la recherche de la ville idéale, représentée par le dessin, “expression physique du cheminement de la pensée”, selon thomas more en 1516, a toujours habité l’imaginaire
et prolifèrent depuis platon les figurations de ces villes de “nulle part”, entre utopie et idéal, où concilient théâtralité et rationalité, “caractère” et utilité publique, grandeur morale et grandeur matérielle, fondement d’une société autre et parfaite et où chacune et chacun a sa place
depuis, la ville radieuse est devenue mégapole, le monde majoritairement urbain / 80% de la population sera urbaine avant 2050 /, le nulle part partout, le dessin 3d et notre quotidien, depuis un an, précipité d’évènements qui installent un monde “autre” / mutations économique, géopolitique, techologique, écologique, économique et sociétales / où les marques, comme les individus, installent, contraints et forces, l’instable et le provisoire comme repères majeurs
gilles deléris explore le territoire des marques qui s’approprient et privatisent l’espace public en façonnant à leurs couleurs tous les abords de nos cités et peuvent faire de même dans les vingt-cinq prochaines années pour les deux mille cités d’un million d’habitants à créer,
tout en déplorant la tentation des marques aujoud’hui à lifter leur logotype en suivant toutes le même rituel / à partir du dessin à plat, en deux dimensions, les logotypes passent tous vers le volume séduisant de la 3d, comme gonflés au collagène
ce sont les constructeurs automobiles qui, les premiers, mettent leur identité en conformité aux calandres des véhicules, avec force come-back du chrome et du dégradé, et ce sont les matériels graphiques à la disposition des créatifs qui permettent des visions exponentielles de l’existant / et les marques de l’industrie, des services, de la distribution et des services de suivre cette opulence graphique qui privilégie la transformation et occulte toute création
ces mutations s’inscrivent dans la même dynamique / s’étendre et se répandre
tout comme la ville qui multiplie les post-suburbs, zones péri-urbaines qui rivalisent avec le centre urbain où les habitants ne vont plus
“l’architecture, c’est l’art de ménager des espaces entre les immeubles”, explique christian de porzampac, architecte
celui du designer est d’y inscrire les histoires, avec les couleurs, les lumières, les matières, les circulations et les usages, autant celles des habitants, des us, des religions et des coutumes passées que celles des énergies actuelles et à venir
mobilier urbain, scénographie des espaces publics, aménagement des quartiers en rénovation urbaine, espaces d’accueil destinés aux populations en séjour provisoire, signalétique des espaces publics / les écritures sont aussi multiples que les thématiques
les marques, du secteur privé comme du secteur public y ont leur place et c’est le choix du récitant et l’équilibre des disants qui va déterminer le futur de l’espace / nulle part, somewhere, radieux ou espace de vie plurielle / chacun d’entre nous y est acteur
ecce logo / les marques anges et démons du 21ème siècle / gilles deléris et denis gancel
bouquet d’andréa salvetti designer installé place de l’odéon paris 6 par la galerie avant-scène / www.avantscene.fr
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