lundi 11 juin 2012

design / tout arrêter et aller voir vera molnar / didier saco

vera molnar, chacun s’en souvient, est artiste hongroise qui vit en france depuis 1948 et construit son travail depuis 70 ans autour de la géométrie

bauhaus, art concret, cinétisme / chacun pourra, pourrait y trouver ses sources et ses filiations, et il est sûr que vera molnar peut revendiquer les siennes avec autant de pertinence

toute sa vie, vera molnar a travaillé l’évidence du carré, la pureté de la courbe et l’instant où la ligne plie, où le souffle passe et fait vaciller l’ensemble pour lui trouver un nouvel équilbre

peintre abstrait géométrique depuis 1948 : ce sont ces quelques mots qui pourraient la présenter dans une note biographique et si kandinsky, malévitch, mondrian et klee pourraient être désignés comme ses ancêtres plastiques, elle est à la source, inconstestablement, de toutes les identités graphiques de toutes les marques que nous croisons tous les jours

les équilibres des couleurs, des blancs et des respirations que vera molnar installe dans chacune de ses pièces se retrouvent dans chacune de nos identités, de nos logotypes, de nos chartes graphiques et de nos signalétiques en europe

elle est mère, sans le savoir et sans que ses enfants ne le sachent parfois eux-même, de toutes les affiches intelligentes qui nous arrêtent et nous donnent à respirer, heureux et interdits, quand les informations s’enchainent, se font écho, semblent se perdre puis se retrouvent, plus fortes, plus concentrées et essentielles

vera molnar, de surcroit et toujours en famille, est sœur de gerhard richter dans cette idée de ne pas raconter la même histoire toute sa vie et d’essayer différents supports, différents récits, différents usages de la couleur, de l’a-plat et du blanc, tout comme gerhard richter se revendique tout en même temps du pop art, de la junk culture, de la nouvelle figuration et du naturalisme et travaille selon ses périodes la photographie, le verre et le métal, les grands formats, les portraits et les macules

famille toujours, vera molnar est aussi sœur de geneviève asse
au-delà d’avoir été toutes deux exposées à rouen, de partager la même rigueur, d’être de la même génération et de partager la même énergie et la même joie de vivre, elles sont toutes deux sources intarissables de nos créations

abstait et géométrique, le travail de vera molnar, tout comme celui de geneviève asse, va à l’essence / des lignes extrêmement simples, une attirance pour le trait, le contour, des formes minimales, élémentaires, essentielles, une organisation sérielle, un chromatisme pur

tous nos projets en viennent et toutes nos images voudraient s’en venir


gerhard richter panorama / centre pompidou paris jusqu’au 24 septembre 12

véra molnar rétrospective / musée des beaux arts rouen et centre d’art contemporain saint-pierre-de-varengeville du 15 06 au 30 09 12

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