lundi 22 mars 2010

le concept de la romance / didier saco


un jour, mon prince viendra
le concept de la romance est le décalage que nous installons entre notre vie réelle et la vie que nous nous imaginons
la romance, c’est le regard que nous nous portons chaque matin et qui ne voit pas le temps passé, c’est le vison bleu offert par paul morand à sa femme alors qu’elle était devenue impotente, c’est la conviction du mieux qu’hier et du moins bien que demain

76% de l’humanité croit au coup de foudre, et c’est ce qui permet à des millions d’individus de se lever chaque matin pour affronter la vie, ses tracas et ses tracassins, animés de l’idée de devenir plus riches, plus beaux, plus malins et plus gentils

c’est le succès des love stories, la fortune des coiffeurs, l’engouement pour les loteries, le courage nécessaire pour affronter une chimiothérapie et la lecture en priorité de nos horoscopes dans nos hebdomadaires

c’est l’alchimie, composée des contes de notre enfance, des récits de voyages, des romans de science-fiction et des films d’aventure, qui ne pense au passé que comme objet d’études, puis l’oublie, pour être résolument tourné vers le futur et sans s’apesentir sur le présent

c’est la perspective du monde meilleur, la conviction d’en être acteur et que l’idée prend le pas sur le réel

la romance, c’est tout le récit que nous installons dans nos projets, les histoires que nous racontons et les perspectives dans lesquelles nous nous inscrivons /
ce ne sont pas des casseroles, des boites et des meubles pour occuper des espaces que nous créons, ce sont des perspectives de mode de vie, de circulation et de bien-être que nous installons


c’est tout autant ce qui anime la scénographie de l’exposition patrick jouin /
rien n’est plus difficile que de scénographier des producteurs d’idées, architecte ou designer / notre travail ne peut se résumer en plans, perspectives, maquettes et prototypes, pas plus qu’en produits finis, puisque son essentiel se trouve dans le chemin parcouru, les réunions, les rencontres, les recherches, les essais, les allers et les retours tout autant
c’est ce qui nous frustre dans l’exposition claude parent, à la cité de l’architecture et du patrimoine à paris jusqu’au 28 mars / l’on voudrait en savoir plus / et c’est ce qui nous passionne dans la présentation que va faire la scénographe gaëlle gabillet de son travail mercredi prochain à 9h au lieu du design à paris
patrick jouin a voulu, dans sa scénographie, inscrire ses projets dans le work in progress en mixant dessins et fabriqués, prototypes et produits finis, perspectives d’agence et rangements et en se mettant en scène virtuelle, avec clients, fabricants et destinataires

pertinente, stimulante et à recommander à tout aspirant-créateur

patrick jouin / nightcove / accompagnateur de sommeil / centre pompidou paris / jusqu’au 24 mai

La politique de la peur / Anne-Marie Builles


« Ayez peur et nous nous occupons du reste »
Le propos d’Edwy Plenel dans son dernier éditorial « lignes de fuite » ne manque pas de résonance à la suite de ce qu’il faut bien appeler le cirque médiatico politique de ce dernier week-end.
Et de prendre encore la mesure de l’immense distance qui sépare les jeux de rôle de nos institutions et représentants divers et la conscience du réel d’une nouvelle condition humaine en train de s’ébaucher.
Les injonctions des « y a qu’à » et les imprécateurs des « on va à la cata », sans oublier les « questionneurs/j’ai la réponse » manifestement lassent.

Assez de politique de la peur.
Partout, de bonnes âmes pour nous annoncer que le pire nous attend, à l’instar du designer Gabriele Pezzini qui déclare tout de go dans le dernier intramuros : « la France va dans le mur en ne considérant pas le designer comme un entrepreneur ».
On pourrait s’attendre à un diagnostic plus éclairé de la part d’un designer qui fait avec talent les beaux jours d’Hermès.
Designer / entrepreneur : c’est tout le débat d’avenir de cette profession qui peine encore à ajuster et équilibrer son rapport à l’industrie et à l’entreprise.
Le designer entrepreneur, cela reste à prouver.
Si l’on suit Michel Serres dans son clair essai sur le temps des crises, « finis ces jeux à deux, l’un contre l’autre, le qui va gagner qui passionne les foules, et qui n’oppose que de humains à de l’humain, le maître contre l’esclave, la gauche contre la droite, les républicains contre les démocrates, telle idéologie contre une autre, les verts contre les bleus ».

Un tiers s’invite dans la partie : « le monde soi même ».
Cette nouvelle donne exige pour chacun de nous désormais de penser, d’agir et de vivre face au monde.
« L’air ne cesse de se polluer, la mer se vide de vie, qui défendra les poissons qui nourrissaient un pauvre sur quatre » ?
Alors, à quand ces commencements de juridictions et d’institutions au niveau mondial qui donneront la parole à la « Biogée » terre et vie, eau, air, feu, terre, vivant, « le sujet dont nous devenons aujourd’hui les objets » ?
Ce tiers-monde s’invite dans nos débats.
Nos individualismes égoïstes et combats de coqs dérisoires devront laisser la place aux questions vraies, et le nouveau triangle se nomme « Sciences-sociétés-Biogée ».
Rien n’est garant de l’avenir du monde ; contre ceux trop prompts à utiliser nos peurs, intérêts égoïstes et méfiances comme ressorts de nos organisations sociales, conjurons nos peurs (justifiées) pour agir.

Il est urgent de faire cet effort de penser l’individu humain replacé au cœur « de cette antique et nouvelle maison » le monde.
Restons maîtres de la recherche de la vérité !
« Aucune règle éthique, ne sait ni ne peut interdire, au préalable, l’exercice libre de la recherche collective du vrai.
La dominance exclusive sur nos vies de la religion de l’armée et de la politique a pris fin ; prennent le relais le savoir aux accès désormais faciles, une pédagogie accessible et la démocratie de l’accès général.

Allons, Monsieur Pezzini, après tout, l’avenir sera fait de ce que nous en ferons, ensemble designers, entreprises, pouvoirs publics, écoles, tous ensemble.
Dans le registre d’une intelligence collective plus sensible, Philippe Starck ne perd jamais son esprit d’à propos, dans son nouveau rôle de « performer de son » et nous invite depuis ce week-end au « Son du nous », à être un dans tous et tous en un.

Le temps des crises, Michel Serres Édition Manifestes ! Le pommier, 10.00 euros

lundi 15 mars 2010

le design et l’hôpital / didier saco


le design en milieu hospitalier a la même contrainte que celui destiné à tout établissement qui accueille des publics / transports en commun, grands magasins, universités / il est destiné à un très grand nombre d’usagers de passage

2 différences avec les autres établissements : la résidence et la confiance
la résidence, cela signifie que le séjour en hôpital peut varier en durée / quelques heures, une journée ou plusieurs semaines
la confiance, celà signifie que tout séjour dans un hôpital amène la confrontation avec la mort, la sienne, celle d’un proche ou d’inconnus, et que l’objectif de l’hôpital n’est pas de l’occulter mais de l’éviter et, si inéductable, de la séréniser, et de soigner

le travail de design en hôpital repose donc sur le temps et le cure / le temps, celui nécessaire aux traitements pour devenir efficients et le cure, le soin, dispensé par un ensemble de médecins, d’internes, d’infirmiers, de soignants et de personnel accompagnant qui crée un collectif capable, par la multiplicité de ses voix et de ses gestes, d’apaiser, de soigner et, parfois, de guérir

les territoires d’intervention du designer sont multiples en milieu hospitalier, autant dans les réceptions, les circulations, les mobiliers, les chambres, les rangements, les salles d’eau que les postes et les matériels de soin

la pertinence repose dans l’équilibre / face à des populations qui évoluent vite, plus âgées, plus grandes en taille et plus lourdes en masse / qui s’intègrent rapidement dans un monde où les réponses sont rapides, voire immédiates et dont les histoires sont souvent fortement auto-centrées, le rôle du designer est d’accompagner les équipes dans leur travail de relais du sentiment que l’hôpital est un espace de vie provisoire

l’équilibre, cela veut dire des couloirs qui deviennent espaces de circulation, des chambres de soin qui peuvent bénéficier d’une vue sur jardin, de placards qui peuvent accueillir plus qu’une trousse de toilette, à condition de ne pas entraver l’accès aux soins, et de télévisions qui peuvent ne pas être accrochées à 4 mètres de haut et autant de loin et éviter en même temps le torticolis à celle qui la regarde et à tout l’étage le suivi du programme tonitruant

l’équilibre, celà veut dire le confort pour tous, tout de suite, sans nécessité de mode d’emploi ou de formation à la modernité accélérée, comme le pass navigo et qui soit lavable, résistant et durable / des matières et leur mise en œuvre pérennes (certains solvants sont à éviter), retenues pour leurs qualités thermiques, acoustiques, pratiques et d’ambiance / le bois sera toujours plus chaleureux que le pvc, la peinture plus facile à laver que le revêtement mural et les sols souples, même en moquette, moins sonores que les carrelages

l’équilibre, ce sera des salles de soins “à pas comptés”, c’est-à-dire qui évitent aux soignants des pas et des fatigues inutiles en verre, pour y voir et être rassuré par la présence des soignants / ce sera aussi du non-miroir / qui a envie de se voir pendant un séjour à l’hôpital ?

ce sera aussi des lieux de rencontres, où l’on se sent bien et où la parole peut circuler plus facilement qu’en chambre et s’intégrer dans l’information et l’installation de la confiance

c’est du bien-être plutôt que du confort / l’hôpital n’est pas la maison, et le travail du designer est de tracer la voie qui incite à se sentir bien à l’hôpital, tout en suscitant l’idée que la vraie vie est dehors

et il y a les challenges pour les designers / les déambulateurs qui ressemblent encore à des potences / installez-vous dans un couloir d’hôpital et attendez celui qui va passer, une béquille à la main, un déambulateur à roulettes et angles pointus dans l’autre et attendez que son portable, dans sa poche, vibre ou sonne et la piste des étoiles commence, les salles d’attente dans lesquelles tous les mobiliers ont été récupérés depuis l’ouverture de l’hôpital et regroupés, les portes de couloirs, très faciles avec un charriot / on pousse au milieu / mais beaucoup plus difficiles sans

le design en hôpital en france en 2010 n’est pas une gageure / des exemples fleurissent / le centre hospitalier intercommunal de vesoul, la salle d’attente du service endoscopie de l’hôpital européen georges-pompidou à paris par philippe starck, la timone à marseille, raymond poincaré à garches, robert debré à paris / d’établissements qui choisissent d’investir en innovation, en temps et en confiance : le temps de l’étude et de la recherche du bien-être de tous, le temps du passage à l’hôpital

le travail n’est pas simple : il doit faciliter la vie de tous, au plus vite et au plus simple, éviter le joli et l’anecdotique pour accéder au mieux, sinon au bien / un challenge


centre hospitalier intercommunal de la haute-saône / msm signalétic

conférences télérama le dimanche 21 mars de 14h30 à 17h30 à l’exposition l’humanisation de l’hôpital / musée de l’assistance publique 47 quai de la tournelle paris 5 jusqu’au 20 juin prochain avec valérie martel, chorégraphe et directrice de la compagnie acm ballet / danser au chevet des patients, docteur françois paraire, anatomo-pathologiste / la salle des départs, création artistique d’ettore spalletti pour la chambre mortuaire de l’hôpital raymond poincaré à garches, didier saco, designer, scénographe / confortable et gai ? le design à l’hôpital et michèle dard, responsable culturelle chru lille : une commande publique exemplaire pour l’hôpital claude huriez à lille

lundi 8 mars 2010

la belle erreur / didier saco


jean-marie blas de roblès nous fait redécouvrir, dans sa fresque brésilienne “là où les tigres sont chez eux” qu’il a mis 10 ans à écrire, athanasius kircher

athanasius kircher, comme l’on s’en souvient, est le contemporain de galilée, de copernic et du bernin et le premier à mettre la réalité du monde au service de son imagination, et non l’inverse

curieux de tout, il trouve tout : il est le premier à déceler les taches solaires, à révéler les anneaux de saturne / vulcanologue, il descend dans le vésuve, en cours d’éruption / il conçoit les mouvements de la croûte terrestre et dresse la carte des courants marins / au microscope, il aperçoit dans le sang des victimes de la peste de 1656 ce qu’il comprend être le germe de la maladie et conçoit mille machines pour coder les messages, composer de la musique, jouer de plusieurs instruments à la fois avec des chats, rejoindre les oiseaux, …

et ses erreurs sont grandioses / son incompréhension totale des hiéroglyphes égyptiens, qu’il interprète comme des symboles et non comme des signes linguistiques, et sa dévotion qui lui fait croire aux merveilles de la nature et aux générations spontanées, comme le coq à queue de serpent, le rhinobatos, enfant de la raie et du rhinocéros, les grenouilles, conçues à partir d’un peu de poussière prélevée dans les fossés et les scorpions, en délayant de la poudre de cet insecte dans une décoction de basilic, et insufflées par le seul créateur

l’erreur fait partie de la recherche, et nombre d’entre elles confirme que le meilleur chemin n’est pas toujours la ligne droite / le voyage de christophe colomb et le choix de l’architecte / 2 homonynes / de l’opéra bastille à paris

l’erreur relève de ce territoire délicat qui frôle la certitude à laquelle il laisse le temps de s’interroger / ce temps précieux qui permet à celui qui le choisit de ne pas être tout-à-fait sûr et de prendre le risque de poursuivre, néanmoins

parfois, bien sûr, le chemin pris est une impasse, pleine de boue et il faut rebrousser et le temps est perdu / il faut alors refaire le travail, recommencer le projet, renouveller le recrutement et repartir dans une nouvelle voie

mais parfois aussi, l’erreur permet la découverte de possibles ignorés, de compétences insoupconnées et de territoires d’actions illimitées


bien sûr, aussi, il y a les funestes erreurs, celles que l’on regrette toute sa vie / les rendez-vous manqués, la tour sans fin de jean nouvel qui aurait donné un vrai projet au quartier de la défense et au débat actuel sur le grand paris une trace à poursuivre, et la destruction du café starck place des innocents à paris, merveille d’intelligence du partage de territoire architecture/design

tout comme le mono / ce fut une belle erreur que de nous apprendre un seul métier et de nous former dans l’idée de l’unique / une seule fonction, un seul nom pour toute la vie, “une seule chose à la fois”
cela nous a permis de construire et d’installer nos fondamentaux mais ce n’est plus pertinent

la belle énergie est au contraire l’hybride, la multiplicité des forces et des compétences dans le même espace, temps et lieu, comme les bâtiments livrés à présent qui ne sont plus mono-fonctionnels / le tout logement, le tout commerce ou le tout équipement public / et apportent plusieurs réponses en même temps / logements sociaux, logements de réinsertion, commerces, équipements collectifs et établissements de soin


là où les tignes sont chez eux / jean marie blas de roblès / zulma / 24.50 euros

athanasius kircher, le théâtre du monde / jocelyn godwin / imprimerie nationale / 64.00 euros

mardi 2 mars 2010

appels d’offres, appels d’air / didier saco


choisir un fournisseur, un partenaire, un assistant, un client, un projet, une couleur, une matière, une forme, le prénom de nos enfants, l’italie ou la bretagne pour les vacances d’été : nous passons nos vies à choisir, et de tous nos choix découle toute notre vie

l’idée de l’appel d’offres est de permettre au commanditaire de recevoir des offres, déterminées par ses besoins, et de choisir, selon ses critères émis

c’est une belle idée, qui donne aux marchés un appel d’air exceptionnel puisqu’elle permet à la fois une ouverture à quiconque veut y participer et une rencontre entre partenaires qui ne se connaissent pas

grâce aux appels d’ordres et aux choix qu’ils déterminent, se créent des projets, des marchés, se développent des idées, des partages d’expériences et se nouent des liens déterminants, autant en termes économiques, sociaux et sociétaux

l’idée posée, la réalité s’avère plus mesurée
la pratique de l’appel d’offres relève, en france, encore de l’artisanat et crée l’unanimité, autant auprès des commanditaires que des candidats, qui ne recoivent souvent pas, ni les uns, ni les autres, les réponses espérées : frustation, déception et, sur la quantité, forte déperdition de temps et donc de rendement

d’abord il y a le commanditaire qui conçoit, rédige l’appel d’offres, reçoit les réponses et les analyse / c’est un métier
comme tout métier, c’est une fonction qui demande formation / savoir lire un plan, comprendre une perspective, analyser un bilan, décrypter une étude sémiologique ne peut se réduire à une comparaison de devis, et acheter du design et de l’architecture ne peut relever de la seule intuition
tout s’apprend / peut-être cet axe de formation, en écoles et en universités, demande t’il à être approfondi

puis, il y a le candidat, qui part de son métier, de la liste de ses expériences, de ses références et de ses ambitions / c’est un bon départ mais nettement insuffisant, et le projet de l’un ne peut trouver comme seule réponse l’expérience de l’autre

chacun d’entre nous a mille exemples en stock, qu’il peut raconter, badin ou en pétard, selon son humeur, d’appels d’offre annulés une fois les réponses reçues, acceptés puis perdus 2 heures plus tard après analyse plus précise, jamais répondus, qui ont tourné à l’incompréhension, à la rage du temps perdu et à la détermination de ne plus jamais y participer

à quoi servent les appels d’offres ?
pour les us, c’est clair : protéger les marchés américains et construire des défenses suffisantes pour que les marchés soient gagnés par les américains / le concorde s’est toujours confronté à un refus de développement aux états-unis, en application de normes anti-bruit
pour nous, en france, c’est clair tout autant : se protéger de nous-mêmes et de la tentation de l’entre-soi, de garder les mêmes habitudes, les mêmes méthodes de travail et les mêmes partenaires

en 2008 en france, 100 209 appels d’offres ont été recensés, dont 47% pour des marchés inférieurs à 90 000 euros /
en moyenne, chaque appel d’offres reçoit de 4 à 10 réponses et, en moyenne, chaque appel d’offres coûte, en temps passé, d’une demi-journée à une semaine, voire plusieurs pour des études conséquentes, entre 500 et 18 000 euros
soit 100 209 x 6 réponses x 3 000 euros = 1 983 762 euros, auxquels il faut ajouter le temps passé par le commanditaire pour rédiger l’appel et analyser les réponses / qui paye ?

3 000.00 euros pour une étude moyenne, à raison de 20 par an, celà équivaut à un budget de 60 000.00 euros / où les trouver pour une pme, sinon autant de formations, de matériels, de documentations, de salons, de voyages d’études et de recrutements en moins ?

la prospection pour une entreprise est indispensable, et la réponse aux appels d’offre est la principale forme de prospection, avec le réseau, des pme / et la formation l’est tout autant

la formation, c’est à la fois la communication, avant la remise des réponses, entre commanditaires et candidats et l’explication, après les résultats, du choix

l’alinea indispensable à l’appel d’offre pourrait être le dialogue obligatoire, la rencontre imposée du commanditaire et du candidat / c’est ce qui figure, d’une manière partielle, dans les appels d’offres pour les scénographies, où la visite des espaces est fortement recommandée

la rencontre, c’est l’explication de l’intention de l’un, de l’intuition de l’autre et de la confrontation des convictions, partagées et parfois opposées

la rencontre est parfois lourde, car chargée d’affects, car l’économie et l’emploi y sont liés et, là aussi, nécessite une formation à l’échange et à l’entretien, mais l’on ne peut se contenter de la déperdition actuelle de tants d’énergies, autant celles des commanditaires que celles des candidats

toute rencontre est formatrice et toute épreuve donne plus de forces pour les suivantes


le concorde, supersonique / vols commerciaux de janvier 76 à novembre 03

recensement des marchés publics 08 / ministère du budget, des finances et de l’industrie / http://www.minefe.gouv.fr/directions_services/daj/oeap/recensement/recensement-marches%20publics_2008_analyse.pdf